23 nov. 2020
Ma vie de G.O. (gentille organisatrice) chez Vooban
Culture
Agent de bonheur, ‘’Chief of happiness officer’’, responsable du bonheur, bref, vous avez peut-être déjà entendu parler de ces nouveaux postes que l’on voit tranquillement apparaître dans les entreprises au Québec.
Ce concept né chez Google, très fort aux États-Unis et en France trouve de plus en plus sa place au Québec, notamment à Montréal. Si vous n’avez aucune idée de ce dont je parle, je vous présente ce poste ‘’nouveau genre’’ dans les prochaines lignes en vous parlant de ma job et de mon quotidien en tant que G.O. de bureau chez Vooban.
‘’G.O. de bureau’’, ça veut dire gentille organisatrice. Ce qu’il faut d’abord savoir sur mon travail c’est qu’à la base, je suis en charge de favoriser le bonheur des employés au bureau. Avant de vous présenter quelques exemples, laissez-moi vous parler de mon parcours personnel et professionnel et ce que j’ai fait pour décrocher un emploi en tant que G.O de bureau chez Vooban.
Qu'est-ce que ça prend pour devenir G.O. de bureau?
Il est clair que ce type d’emploi nécessite d’abord des habiletés et un désir marqué de travailler avec et pour les gens et demande de la créativité, de l’entregent, des compétences en organisation, en gestion et en planification. Pour ma part, c’est après avoir étudié en théâtre au Cégep et suite à une pause voyage et travail dans le milieu touristique que je me suis demandé quel diplôme pouvait correspondre à ces intérêts très forts pour l’organisation d’activités, l’événementiel et surtout, l’humain. C’est là que j’ai trouvé le baccalauréat en Loisirs, culture et tourisme à l’Université du Québec à Trois-Rivières, que j’ai complété en 2013 et qui m’a permis de poursuivre dans le milieu touristique et événementiel pour ensuite me diriger en loisirs, autant au niveau municipal que scolaire (primaire et collégial.) Malgré ces belles expériences, je sentais par contre que je n’étais pas sur mon ‘’X’’ et qu’il manquait quelque chose, un contact plus étroit encore avec les gens.
C’est là que l’opportunité de devenir G.O. de bureau s’est présentée. Je n’avais jamais entendu parler de ce genre d’emploi auparavant et le mandat m’a tout de suite interpellé. Plusieurs choses étaient déjà en place en ce sens chez Vooban tel que des activités mensuelles chapeautées par le Club Social, un projet de brassage de bière en collaboration avec une microbrasserie locale, des services offerts aux employés tels que des entraînements sur l’heure du midi, un service de coiffure, café et collations à volonté, sans parler de la bière en fût à la cuisine et l’aménagement très moderne de nos bureaux (divans, table de baby-foot, un coin pour jouer à des jeux vidéos, etc.). Bref, vous voyez le portrait et j’en passe! Ça fait partie des valeurs de Vooban de prendre soin de son monde et c’est pourquoi on s’efforce d’offrir un milieu de travail convivial où l’on peut vivre des moments significatifs tous les jours. Je m’en suis donc fait un mandat personnel et professionnel, que de maintenir et contribuer à ce climat de travail positif et qui ne ressemble en rien à ce que j’avais connu avant.
À quoi ressemble ma journée type
Premièrement, j’arrive au bureau. Les premiers arrivés prennent déjà le café à la cuisine. Je m’arrête et prends le temps de discuter avec eux, m’informe sur leur journée à venir, leur soirée d’hier, leur famille, je prends même parfois le temps de leur demander s’ils ont bien dormi. Tout ça, en remplissant les bols de fruits à disposition de tous pour que les collations de la journée soient prêtes. Ça sonne à la porte, c’est moi qui suis en charge de répondre donc je me dirige et ouvre avec le sourire. Ce sont des colis. Je fais la distribution, comme si c’était Noël. Si c’est un client plutôt qui vient pour une rencontre, j’offre un café ou un verre d’eau.
Ensuite, je m’attaque à mes courriels, aux commandes pour les prochaines semaines, fais le rappel pour les inscriptions des activités, vérifie si nous avons tout ce qu’il faut à la cuisine, la papeterie, etc. C’est l’anniversaire d’un collègue aujourd’hui, son bureau est déjà préalablement décoré de ballons et je m’en vais le voir pour lui souhaiter mes voeux en personne et envoie la carte virtuelle dans notre plateforme de clavardage interne. Au dîner, je parle à mes collègues des activités à venir et combien ce serait plaisant de les voir participer. Je pense que j’ai réussi à avoir une ou deux participations de plus. De retour au bureau, j’ai un collègue qui sort d’une grosse réunion, je lui demande comment ça a été et ce que je peux faire pour son bonheur. Généralement, ça termine en coulant un petit verre de bière ou en sortant deux ou trois biscuits. Tout ça, à travers les tâches quotidiennes, administratives et cléricales reliées respectivement à mon poste.
Comment ma job fait-elle une différence dans la vie de mes collègues ?
Si je peux parler par expériences vécues jusqu’à maintenant, je dirais qu’il s’agit simplement du temps accordé à chacun et les petites attentions. Par exemple, prendre le temps d’écouter l’histoire d’accident de voiture d’un/d’une collègue même si je suis dans le milieu d’un dossier important ou prendre soin d’acheter de la bière sans gluten pour les 5 à 7 pour un collègue intolérant. C’est aussi les bonbons que l’on dépose à la porte d’une collègue qui a une grosse semaine en plein Covid, d’offrir le déjeuner à un collègue qui n’a pas pris le temps de manger le matin à cause d’un imprévu familial ou encore, de saisir au bond un débat endiablé sur quel est le meilleur gâteau Vachon et tourner cela en activité de dégustation loufoque à la cuisine, etc. Toutes les petites attentions qui ne requièrent pas beaucoup de temps ni d’énergie, mais qui mettent un sourire sur le visage de nos collègues.
Cela demande d’être alerte et à l’écoute des besoins de chacun, de se montrer disponible et de savoir comment diminuer les irritants, qu’ils soient personnels ou professionnels. Cela permet aussi d’être aux premières loges pour cerner les besoins et de faire une évaluation constante de ce qui est déjà en place pour essayer de l’améliorer. Je peux vous garantir que ceci a un impact direct et affecte positivement l’esprit d’équipe, qui est déjà très fort chez Vooban.
Parlant de cet esprit d’équipe, je ne vous cacherai pas que ceci a représenté un défi de taille que de travailler pour la conserver pendant le confinement. Comment maintenir ces petites actions qui font la différence dans la journée des collègues, mais à distance? Cela a demandé un vrai travail de réflexion pour trouver des moyens de rester ‘’connectés’’ le plus possible. C’est là que la créativité entre en jeu et est également un élément essentiel pour mon travail. Si vous êtes intéressés à en connaître plus sur les activités et les initiatives que nous avons mises en place pendant la Covid-19, je vous invite à lire: 15 activités virtuelles pour divertir votre équipe et leurs enfants!
Je conclurai en vous disant de ne jamais hésiter à poser n’importe quel petit geste, aussi simple soit-il pour créer l’étincelle qui fera la différence dans la journée de votre collègue.
Signé, une G.O. de bureau heureuse d’être contente